Biographie

Né à Bali, en Indonésie, en 2003 Joey Alexander a commencé sa carrière professionnelle en 2013 lorsque Wynton Marsalis l’a invité à jouer au gala du Jazz at Lincoln Center. Dans la foulée, Alexander a emménagé à New York et sorti son premier album, My Favorite Things avec Motéma Music en 2015. Il en a réalisé trois autres avec le même label puis un cinquième avec Verve. Ses albums lui ont valu trois nominations aux GRAMMY® Awards, une pour le Meilleur album jazz instrumental (My Favorite Things), et deux pour le Meilleur solo de jazz improvisé (“Giant Steps” qui figure sur My Favorite Things, et “Countdown”, issu de l’album éponyme). My Favorite Things et Countdown se sont hissés à la première place du classement jazz du Billboard tandis que Eclipse a atteint la dernière marche du podium.

Au cours de sa remarquable carrière, Alexander s’est produit avec Wayne Shorter et Esperanza Spalding à la Maison Blanche pour Barack Obama, au Gala du Arthur Ashe Learning Center devant Bill Clinton, au Grand Ole Opry, au Apollo Theater, au Carnegie Hall et dans de grands festivals de jazz et boîtes de nuit aux quatre coins du monde. Il a également fait l’objet d’un portrait dans 60 Minutes et le New York Times.

Joey Alexander, célèbre pianiste virtuose et bandleader de 18 ans, déjà nommé aux Grammy Awards à plusieurs reprises, écrit le nouveau chapitre de son histoire avec Origin : celui de compositeur. Son trio de longue date avec Larry Grenadier et Kendrick Scott, moelle épinière de sa liberté créative, est rejoint par Chris Potter et Gilad Hekselman pour donner vie à la vision spectaculaire du pianiste, pour ce premier album sur Mack Avenue Records.

Joey Alexander, Piano, Fender Rhodes & composition
Larry Grenadier, Contrebasse
Kendrick Scott, Batterie
Chris Potter, Saxophones soprano et ténor (2,4 & 9)
Gilad Hekselman, Guitare (4,6 & 9)

Ce n’est pas un hasard si deux des titres de l’inspirant premier album de Joey Alexander chez Mack Avenue Records, Origin, contiennent les mots “rise” et “rising”.

« La racine latine du mot “origin” est orire, qui signifie “to rise” (s’élever, commencer, naître) », explique le musicien qui s’est produit partout (à la Maison Blanche pour le Président Obama, ou encore au Grand Ole Opry), et a été nommé pour trois GRAMMY® awards. « Je pense que pendant cette pandémie, la première chose à faire est de garder espoir, c’est d’ailleurs le thème principal de Origin. Au lieu d’en faire une source de frustration, j’ai voulu m’en inspirer pour m’exprimer à travers ma musique. »

C’était une bonne idée. Sur ce sixième album en tant que chef d’orchestre, le premier qu’il a entièrement composé, Alexander a repoussé les frontières de son imagination. Il s’est mis au défi d’écrire une interaction riche, mélodieuse et harmonieuse, et a réussi avec brio, sans jamais perdre la candeur émouvante et la transparence qui avaient captivé les foules et catapulté ses albums au sommet des classements de jazz.

En studio, il a retrouvé la même section rythmique que sur son dernier album, ses collaborateurs de longue date Larry Grenadier (contrebasse) et Kendrick Scott (batterie). On retrouve aussi sur Origin deux illustres invités, Gilad Hekselman à la guitare et Chris Potter au saxophone. Pour la deuxième fois, Alexander ajoute sa propre touche de couleur instrumentale en jouant du Fender Rhodes sur un enregistrement pour la seconde fois (la première fois étant pour son single “Salt” sorti l’an passé). Le pianiste a choisi cet instrument pour sa douceur, qui contraste avec le son velouté des phrases
percutantes de Potter et Hekselman.

Tous trois se retrouvent sur “Winter Blues”, un morceau asymétrique et épineux qui parade de son air élégant et funky en 6/8. « Pour tout vous dire, je n’ai pas écrit “Winter Blues” en hiver », confie Alexander. « C’était à New York en été. Je me remémorais l’atmosphère triste de l’hiver pendant la pandémie et je me suis demandé “Comment apporter un peu de gaieté et d’espoir dans ce contexte ?” »

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Les autres saisons ne sont pas en reste. Dans “Summer Rising”, un morceau chaud et gracieux qui prend vie en 5/8, Hekselman glisse sur le Rhodes d’Alexander. Ce dernier explique qu’il a composé “Dear Autumn”, un morceau tendre aux inspirations latines, pour nous rappeler que l’automne n’est pas simplement la saison où les feuilles mortes tombent, mais également celle des récoltes. Tel un poème calme, le titre “Promise of Spring”, est également empreint d’un sentiment d’espoir.

« Les activités en extérieur, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, » explique le jeune pianiste, « mais aujourd’hui, j’ai conscience de l’influence des saisons sur nous. Quand j’ai écrit “Autumn”, comme d’autres musiciens, je passais le plus clair de mon temps chez moi. J’ai réalisé que cette période était aussi l’occasion d’être plus productifs en tant que musiciens, de récolter le fruit de notre imagination. Après l’hiver, le printemps est porteur d’espoir avec la promesse de jours plus doux. Vient ensuite l’été, où l’on vit pratiquement dehors et partout dans le monde, le soleil est synonyme de bonheur. C’est pourquoi “Summer Rising” est sans aucun doute un de mes morceaux préférés de l’album, mais aussi l’un des plus complexes puisqu’il s’agit d’exprimer la joie qui accompagne l’été. »

Un autre morceau long et complexe de l’album Origin, intitulé “On the Horizon”, est inspiré par une question que l’on pose souvent à Alexander : Que vous réserve l’avenir ? La réponse est particulièrement délicate, car il est conscient qu’il est nécessaire de prendre part à la conversation pour influencer l’avenir – à court et à long terme. La chanson nous offre un solo de saxophone soprano intense, ondoyant et délicieusement lyrique interprété par Potter. Alexander crée un contraste assumé avec ce solo, laissant de longs espaces entre les notes, qui rappellent la dynamique de la conversation, le va-et-vient de l’incertitude et la nécessité d’écouter avant de réagir, afin de tracer sa voie.

Alexander, qui ne se contente pas de trouver de nouvelles formes, se lance dans deux improvisations très libres sur cet album. “Rise Up” est un morceau joyeusement sauvage en 9, avec Hekselman et Potter en renfort pour célébrer le sentiment de libération extatique qui accompagne la création spontanée. Les auditeurs seront surpris d’apprendre que “Angel Eyes”, un morceau doux et rêveur, a lui aussi été composé à la volée. C’est un clin d’œil plein de gratitude à « toutes les personnes qui ont été là pour moi, même de la façon la plus simple », raconte Alexander.

La gratitude revient souvent lorsque cet artiste pétri de talent évoque sa carrière. En effet, écrire “Remembering”, le magnifique titre franc qui ouvre l’album, lui a permis de revenir sur les opportunités et les privilèges de ces huit dernières années. « J’ai vécu des moments mémorables depuis le début de ma carrière » dit Alexander. « C’est la première fois que j’ai eu l’occasion de m’arrêter et de prendre le temps de repenser à tout cela. Et j’ai réalisé que grâce à la pandémie, j’étais devenu plus reconnaissant, » explique-t-il.

Si Origin a été en grande partie composé à New York, “Midnight Waves”, un morceau animé et hypnotique, est né lors d’un séjour prolongé à Bali, où Alexander a grandi. Il logeait près de la plage et pouvait entendre le bruit des vagues, la nuit. Après l’agitation de sa vie New-Yorkaise, le calme et la tranquillité qu’il a trouvés à Bali étaient les bienvenus, un changement de rythme qui lui a permis de « faire une pause pour apprécier le moment présent. » Il espère que le morceau encouragera les gens à en faire autant.

Alexander clôture Origin par une balade, “Hesitation”, elle aussi d’une longueur inhabituelle, comme un jeu de mot formel, avec sa progression irrésolue. « C’était intentionnel, oui, » confirme-t-il. « Cette chanson nous pose la question suivante, “Et après ?”. Evidemment, la réponse est “Je ne sais pas.” J’espère juste que les gens qui traversent une période difficile trouveront du réconfort dans ma musique. »

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