Sean Mason

Biographie

Disque de l’année n°1 pour TSF JAZZ !

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Lorsque Sean Mason parle de musique, on peut entendre les notes se mettre en place. La cadence de ses idées se déploie avec un tempo délibéré, chacune explorant et apportant une certaine tension comme une progression d’accords inspirée.

Sur son premier album, The Southern Suite, il apparaît comme un guide lumineux, faisant briller son introspection en tant que pianiste et compositeur à travers le prisme historique du jazz, afin d’en tirer le meilleur parti.

« Cet album se situe à l’intersection de la « renaissance » et de la « culture de la rue » », explique Mason. « Chaque chanson représente un tournant par rapport au traditionalisme et aux normes culturelles auxquelles je me suis souvent senti obligé de me conformer, ce qui m’a conduit à adopter la convergence de ces concepts paradoxaux et à les incarner à travers le dialogue musical. »

The Southern Suite illustre la résolution de ces forces contraires et constitue une affirmation audacieuse de l’objectif de Mason, un talent générationnel en passe de devenir l’un des principaux pianistes/compositeurs de son époque.

Né et élevé à Charlotte, en Caroline du Nord, Sean s’est mis au piano à l’âge de 13 ans, apprenant à l’oreille à jouer les styles de musique qui l’attiraient le plus.

Son approche s’est rapidement transformée en un langage très original. La voix unique de Sean dans le jazz est imprégnée de sonorités du Sud, laissant une large place au groove tout en faisant preuve d’un vocabulaire bien au-delà de son âge.

En tant que chef d’orchestre, il dirige le Sean Mason Quartet, un groupe formé pour jouer la musique originale de Sean, qui a été décrite comme très mélodique e et contagieuse.

« J’ai commencé à faire de la musique en allant à l’église tous les dimanches, mais c’est le film Ray qui m’a réellement incité à commencer à jouer du piano », se souvient Mason. « Ma grand-mère m’a offert un petit piano Casio et c’est à partir de là que j’ai commencé à apprendre seul à jouer, à étudier pendant d’innombrables heures et à consacrer au développement de mon son. »

Pendant son séjour en Caroline du Nord, Sean a rencontré la légende du jazz Branford Marsalis, qui a été immédiatement séduit par la musicalité de Sean et lui a recommandé de s’installer à New York. « J’ai dit à mon frère [Wynton Marsalis] : « Fais attention à ce gamin » », se souvient-il.

Dès son arrivée, Sean s’est lancé dans le grand bain, obtenant rapidement des représentations et des résidences dans certains des clubs de jazz les plus prestigieux de New York, tout en suivant les cours de la Juilliard School.

La genèse du premier album de Sean, The Southern Suite, s’est faite à partir d’un quintet all-star que Mason a trié sur le volet : Tony Glausi (trompette), Chris Lewis (saxophone ténor), Felix Moseholm (basse) et Domo Branch (batterie).

Mason se souvient : « C’est au cours de la première répétition que nous avons réalisé à quel point notre groupe était spécial. Nous n’avions joué que mes deux premières chansons quand nous nous sommes tous arrêtés, regardés, sourit… et avons dit : « Whoa -On devrait enregistrer ça ». À partir de là, j’ai fait en sorte que nous enregistrions un album.

Mais avant d’entrer en studio, nous avons effectué une incroyable tournée de deux semaines. Nous avons eu la chance de passer ce temps ensemble, ce qui nous a permis d’intérioriser pleinement la musique avant l’enregistrement ».

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Les mélodies contenues dans The Southern Suite sont intemporelles ; elles sont aussi fraîches que n’importe quoi d’autre et pourtant elles sonnent si familières.

Elles s’inspirent de la tradition du jazz et possèdent un facteur X qui les place dans une catégorie à part -une jonction magique entre le blues de bas étage, le banc en bois de l’église baptiste noire et le glamour d’une partition de Broadway : l’élégance des quartiers chics mêlée à la gouaille du centre-ville.

Des morceaux comme « Lullaby » évoquent directement le respect de Sean pour la famille et la tradition du Sud.

« J’ai grandi avec ma grand-mère qui vivait en face de chez moi, et nous étions très proches, se souvient Sean. Après son décès, l’une des façons dont j’ai fait mon deuil a été de composer « Lullaby ». Cette chanson me rappelle l’amour que nous partagions et la joie de son existence. J’ai voulu composer une ballade qui décrivait l’amour tel que je l’ai vécu dans le Sud -en partant du principe que « la famille passe toujours en premier. » »

Le tempo plus soutenu de « Closure » permet à Mason de se débattre à nouveau avec la dualité, car la composition représente « … la fin d’un chapitre… ». Elle exprime un « va te faire foutre avec un sourire », que j’ai la liberté d’enfreindre les règles tout en continuant à respecter les règles de l’art.

Elle est ancrée dans la nostalgie du gospel, entrecroisant le rythme du swing avec les techniques contrapuntiques de la musique classique.

La musique de The Southern Suite est une riche évocation de la vie, comprenant toutes ses contradictions et complexités inhérentes -celles d’un optimisme nuancé et d’une mélancolie subtile. Mason affirme : « Cet album est un clin d’œil à mes influences tout en affirmant que je ne serai pas contraint à un seul style. »